Trésors numismatiques

 Le cabinet Bourgey numismatique a participé à l’histoire de plusieurs grands trésors numismatiques inventés au XXe siècle.

Le trésor d’Arras

En septembre 1922, sur le terrain d’une briqueterie près d’Arras, des ouvriers font une trouvaille exceptionnelle, il s’agit de l’une des plus importantes découvertes d’objets d’or romains jamais effectuées : neuf extraordinaires médaillons en or, cinq pièces montées en pendentifs, soixante-deux aurei, des bijoux, de nombreuses pièces d’argent dont une centaine de deniers du Bas-Empire, et un lot d’objets divers en argent. Étienne Bourgey représente alors le propriétaire du terrain dans les discussions relatives aux modalités du partage avec la ville et il organise alors la vente d’une partie de ce prestigieux « trésor d’Arras » tout en réalisant des galvanoplasties des fameux médaillons.

Le trésor de la rue Mouffetard

Le « trésor de la rue Mouffetard » est découvert en 1938, là encore par des ouvriers, dans un immeuble de la rue Mouffetard à Paris : les monnaies d’or de Louis XV, 3210 louis, 258 double-louis et 87 demi-louis, sont empaquetés dans des rouleaux et accompagnent les testaments d’un certain Louis Nivelle, audiencier en la chancellerie du Palais, écuyer et secrétaire du Roy. Étienne Bourgey est chargé de l’expertise de la trouvaille et il organise une première vente en 1939. À partir de 1952, c’est son fils, Émile Bourgey, qui organise les ventes de la plus grande partie des monnaies de la rue Mouffetard, le plus souvent avec Maurice Rheims comme commissaire-priseur. À plusieurs reprises dans les années 1990, des « héritiers Mouffetard » sont venus confier leurs pièces à Sabine Bourgey.

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Le trésor de Saint-Wandrille

En mars 1954, le « trésor de Saint-Wandrille » est le fruit d’une trouvaille faite par des boys scouts sous le mur de clôture de la chapelle Saint-Saturnin, au sein de la prestigieuse abbaye. Émile Bourgey organise la vente publique des 501 pièces de Louis XV, des louis aux lunettes et des louis au bandeau, avec à nouveau Maurice Rheims comme commissaire-priseur.

D’autres trésors sont ensuite régulièrement expertisés par le cabinet Bourgey, aux grès des découvertes, comme le « trésor de Beuxes » en 1990, qui réunissait des monnaies d’or de Jean le Bon et de Louis XI, ou encore, tout récemment, le « trésor de Fontainebleau » en 2010.

Les trésors maritimes

S’inscrivant dans la lignée de cette passion familiale pour les trésors, Sabine Bourgey participe à l’expertise des objets récupérés dans des coffres de l’épave du Titanic en 1988 ; elle embarque à plusieurs reprises sur le Beacon, navire sous le commandement du capitaine Humphreys, afin de couvrir en tant que journaliste les recherches de l’épave de la Nuestra Senora de las Maravillas, galion espagnol retrouvée au large des côtes des Bahamas. Cette expérience est renouvelée à bord du Virgalona, le navire d’un autre chercheur de trésor, John de Bry, sur le site de la Flotte d’Argent disparue en 1715 au large de la Floride.

Deux livres écris par Sabine Bourgey témoignent de cette passion pour les trésors terrestres et sous-marins : le premier, Trésors, archives secrètes est paru aux éditions Errance en 1988 ; le second, Trésors, légendes et réalités, aux éditions de l’Amateur en 1996, a obtenu le prix de l’AINP en 1997.